On a vite fait de penser que pour être bien vu, il faut avoir de bons résultats. En classe, au travail, en couple, l’idée prévaut que les erreurs diminuent notre crédibilité, notre prestige, notre image. Mais est-ce vrai?
Chercheurs, psychiatres, et philosophes convergent vers une idée nouvelle : désagréables au premier abord, les erreurs sont parfois ce qui nous arrivent de meilleur. Les erreurs nous montrent le chemin qui mène à la réalisation de notre potentiel. Mais encore faut-il les accepter, et déjouer les multiples blocages psychologiques qui nous poussent à les rejeter, à les craindre par-dessus tout, au point de ne plus en faire aucun usage.
Notre cerveau est équipé de multiples systèmes de détection des erreurs, de correction et de vérification. Il se sert de ce système pour apprendre. Le priver de la possibilité de commettre des erreurs, c’est bloquer le processus d’apprentissage. Ni plus, ni moins.
Par erreur, on entend le plus souvent échec ou résultat négatif. En réalité, notre cerveau détecte des écarts entre les attentes et le résultat, et, en cas d’erreur, il ajuste les choix suivants.
Une personne qui ne rate rien n’a aucune chance de produire quoi que ce soit. L’erreur est la marque de l’action, et la première chose à faire pour aller de l’avant est de l’accepter…
Cerveau et psycho, n°87, avril 2017